I mostri (1963)
VF: Les monstres
Réalisateur: Dino Risi
Scénaristes: Age et Scarpelli, Dino Risi, Elio Petri, Ettore Scola et Ruggero Maccari
Compositeur: Armando Trovajoli
Acteurs: Ugo Tognazzi père (1), carabinier (2), Stefano (4), Battacchi (6), député (8), latin lover (9) Pilade Fioravanti (10), agent (12) employé (14), spectateur (16) mari (18), Guarnacci (20)
Vittorio Gassman (2, 3, 5, 7, 9, 10, 11, 18, 19, 20)
et Lando Buzzanca, Michèle Mercier
Synopsis: 20 sketchs
- Éducation sentimentale : un père enseigne à son fils que dans la vie il faut se débrouiller sans s’occuper des autres. Dix ans après celui-ci le vole et le tue.
- Le monstre : un homme qui a massacré a famille approche encadré de deux carabiniers; lui est quelconque, eux sont monstrueusement laids.
- La recommandation : un industriel, père d’une adolescente trop éveillée, s’oppose inflexiblement à tous les flirts de celle-ci, à l’exception d’un homme d’affaires grisonnant qui pourrait résoudre avantageusement une série de problèmes.
- Comme un vrai père : à un ami venu lui demander conseil car il pense que son épouse, Luciana, le trompe, Stefano promet de parler à celle-ci; puis il retourne au lit où l’attend Luciana.
- Prise sur le vif : une vieille femme enlevée dans la rue se retrouve projetée à plusieurs reprises dans une piscine pour les besoins du tournage d’un film » néo-réaliste ».
- Le pauvre soldat !: après avoir reconnu le corps de sa sœur, prostituée de luxe qui a été assassinée, un appelé se rend dans un journal pour y vendre le journal intime de celle-ci.
- Quelle vie de chien : dans un bidonville, un miséreux laisse sa femme enceinte aux prises avec leur dizaine de gosses affamés et braillards pour assister à un match de football.
- La journée de Monsieur le Député : un député de la démocratie chrétienne auquel un général vient dénoncer l’escroquerie d’un haut fonctionnaire au dommage de l’État, le laisse faire antichambre jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
- Latin Lovers : sur une plage, deux jeunes gens caressent distraitement une belle fille assise entre eux. Celle-ci partie, leurs mains s’enlacent fébrilement.
- Le témoin volontaire : un brave homme qui a voulu témoigner dans un procès criminel voit les plus petits détails de sa vie privée révélés au grand jour par l’avocat de la défense et se retire humilié.
- Les deux orphelins : un médecin lui ayant dit pouvoir guérir son compagnon aveugle, un mendiant s’empresse d’emmener celui-ci dans une autre ville.
- Le guet-apens : un agent de la circulation posté derrière un kiosque colle des amendes aux automobilistes qui se sont arrêtés pour acheter le journal.
- L’esprit de sacrifice : se donnant le mauvais rôle, un homme marié amène sa maîtresse à prendre l’initiative de la rupture afin d’avoir les coudées franches pour se consacrer à la nouvelle maîtresse.
- Vernissage : un employé, bon et pieux père de famille, vient d’acquérir sa première voiture, une 600. Pour l’inaugurer, avant de la montrer à sa petite famille, il y fait monter une prostituée.
- La muse : la présidente d’un jury littéraire pousse un jeune paysan herculéen à la crinière bouclée vers un « Prix de la Première Œuvre » pour se payer sur sa personne.
- Vienne l’oubli : un couple regarde un film où des soldats allemands fusillent des résistants contre un mur. L’homme dit à sa compagne que c’est ainsi qu’il voit celui de leur villa en construction.
- La rue est à tout le monde : un piéton traversant la rue invective les automobilistes qu’il oblige à s’arrêter. Monté dans sa voiture, il manque d’écraser quelques piétons prioritaires.
- L’opium des peuples : un mari est si absorbé par la télévision que sa femme en profite pour recevoir son amant chez eux.
- Le testament de Saint-François : un prêtre surveille attentivement le maquillage de son visage et de ses amis avant de passer à la télévision pour faire un sermon sur la simplicité et l’humilité.
- Le noble art : boxeur sonné réduit à la misère et fuis comme la peste par les managers, Guarnacci convainc un autre boxeur retraité, Antinori, de rencontrer le champion actuel pour toucher la prime. Antinori, massacré, se retrouve dans un fauteuil roulant que pousse Guarnacci.
note: 10 /10
Un grand classique N/B de la comédie italienne dont vous trouverez sans difficulté plusieurs critiques sur l’internet comme celle-ci ou là avec des photos. La charge critique de cette comédie italienne est assez forte et n’épargne rien ou personne, en particulier les institutions et pouvoirs comme le gouvernement (8), l’église (19), la justice (10) ou la télévision (18) à travers leurs représentants respectifs. En presque cinquante ans ces sketches n’ont rien perdu de leur mordant et de nombreuses situations sont étonnantes de modernité pour notre plaisir de spectateur.
Belle performance d’acteur de Gassman et Tognazzi qui portent à eux deux ce film d’exception. A voir et revoir !
1. L’éducation sentimentale avec Ugo Tognazzi. Extrait en italien (VO).
13. Le sacrifié avec Vittorio Gassman. Extrait en italien (VO).
Un coffret DVD est disponible avec le film le fanfaron dont cette critique parle.
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